D'où vient le nom de l'île Aucard ?

L’île tiendrait son nom de la famille de fermiers qui exploitait le lieu au XVIIe siècle. Sur un plan, daté de ce même siècle, on peut voir que l'île Saint-Jacques s'étend sur la Loire de l'actuelle bibliothèque jusqu'aux fondations du vieux pont du comte Eudes. En 1770, l'armée et les ouvriers finissent de détruire l’île Saint-Jacques, puis les bancs de sable s'accumulent vers la rive sud de la Loire ; la grande île Aucard naît alors vers la fin du XIXe siècle et se sépare ensuite de l'actuelle petite île Aucard.

Sur la petite île sont installés, après le stade, le bâtiment du syndicat des eaux et sa station de pompage qui permet de fournir aux Tourangeaux une eau potable d’excellente qualité, pompée à 80 mètres sous les sables de la Loire.

 

Le pont de Eudes ayant définitivement disparu à la fin du XVIIIe il faut attendre 1847 et l'inauguration du pont de fil pour se rendre à pied sur l’île. On commence alors à s'installer modestement sur cette grande île Aucard, surtout pour y cultiver une terre riche en alluvions. Des abris de jardin, puis des maisonnettes vont se construire, Ces petites maisons qui font encore bien souvent parler d'elles. Il faut bien le reconnaître, ces petites bicoques, faîtes de bric et de broc, face au château agacent un peu les puristes friands de tuffeau et d'ardoise.

 

L'histoire de ces drôles de maisons est assez mouvementée : avant- guerre, sur l'annuaire de 1930, il n'est répertorié aucune adresse officielle sur l'île. C'e n’est qu’après 1945 que les allées bien rectilignes des Cerisiers, de la Fauvette, des Aubépines et des Peupliers et du Coudrier naissent autour des petits jardins ouvriers appartenant en grande partie aux résidents du faubourg et de la commune de Sainte-Radegonde.

 

Progressivement, ces abris de jardins s'agrandissent, se clôturent et deviennent de véritables petites habitations dont l'architecture curieuse et disparate démontre l'ingéniosité des propriétaires qui deviennent résidents à temps plein. Quelques-uns ayant exagéré l’accroissement de leur construction seront contraints de démolir. Aujourd'hui toute nouvelle élévation est interdite, en cas de crue les risques sont jugés trop importants.

 

A l’entrée de l’île, à l’ouest, un parking gratuit permet aux visiteurs de se garer.

 

Aux environs de 1910, naît le tennis à Tours précisément sur l'île Aucard. Devenu en janvier 1972 le Tennis Club de Tours, le nombre de courts, tous en terre battue, sont en constante augmentation. A noter aussi la construction sur pilotis, après la guerre de 1914, d’une belle gentilhommière bois et crépis, club house du tennis.

 

Plus loin, vers l’est, quelques passionnés de golf créèrent un des premiers greens de France. Dans les années 1980, le golf disparaît pour faire place au parc Sainte-Radegonde.