Plaques mémorielles

 

A la fin du mois de mai 2012, cinq plaques mémorielles ont été posées dans notre quartier. Elles ne font que confirmer ce que bon nombre d'habitants connaissaient plus ou moins sans pouvoir toutefois situer de façon précise les lieux "historiques".

 

Sobres, élégantes, ces plaques mémorielles ont été posées, à l'initiative de citoyens curieux de mieux connaître les territoires de Tours Nord. Ils ont formé le groupe: "Patrimoine de proximité", dans le CVL de Tours Nord.

 

Depuis 2010, avec les conseils de Guy Lalande, historien-géographe qui fait des recherches sur Paul Bert avec les Archives municipales, ce groupe s'est efforcé de mettre en valeur l'originalité de Paul Bert/ancien faubourg Saint-Symphorien. Le groupe a choisi de mettre l'accent sur l'identification de lieux, qui pouvaient donner du sens au quartier pour un public de visiteurs curieux mais non spécialistes.  

Paul Bert : l'ancien Tours Nord.

 

Cette entrée à Tours par le Nord était matérialisée par la présence d'octrois. Les octrois étaient des barrières fiscales. On y taxait principalement les marchandises en transit, à une époque où il n'existait pas de taxes locales ni la TVA. C'était une rentrée fiscale indispensable pour les besoins des finances locales.

 

A Tours, la disparition des barrières d'octroi, s'est faite progressivement entre 1919 et 1943 et concerne évidemment notre quartier. 

 

Deux de ces octrois ont été retenus pour les plaques mémorielles :

 

Celui de la Barrière, car une rue porte ce nom, dont personne ne comprenait le sens bien souvent. C'était la barrière de l'octroi jusqu'au 18° siècle, appelée barrière du "Vieil Calvaire" dans les archives de l'époque. Cette barrière a été désaffectée lorsque, dans la 2ème moitié du 18° siècle, la Levée de Saint-Symphorien, c'est à dire l'actuel quai Paul Bert, a été construite. A ce moment, comme la circulation s'est déplacée principalement sur ce nouvel axe, un octroi y a été construit : la barrière d'octroi dite de Vouvray, fermée en 1929. Cet octroi était complété en face sur l'actuelle rue de l'Ermitage, par la barrière dite de Groison, fermée en 1919.

 

C'est en présence des personnes qui ont été à l'origine  de la démarche, que la première de ces plaques a été posée près du parking de la Barrière pour rappeler qu'en cet endroit se trouvait l'octroi de la rue du Vieux Calvaire. (ancien nom de la rue de l'Ermitage.)

 

Le deuxième octroi est celui de la rue Saint Barthélémy, dite : barrière de Saint-Barthélemyau 42 rue du Nouveau Calvaire, la plus au nord de Tours, fermée en 1929.

Elle était particulièrement bien située puisqu'au confluent des rues de Vildé, du Pas Notre Dame et de la rue Saint Barthélémy, elle recevait tous les gens venant des terres septentrionales voulant entrer dans le faubourg Saint-Symphorien...

 

Les emplacements de deux anciens édifices religieux ont également été retenus. Ils ont été construits dans la première moitié du - pour les Capucins, la porte de la Croix Quentin, à l'ouest.XVIIe siècle, à une période de grande fondation d'édifices de cette nature. Elle est consécutive à Tours, comme ailleurs, aux Guerres de religions et à la volonté de l'Eglise catholique d'affirmer sa présence prééminente parmi les chrétiens. 

Les 2 ordres religieux se sont installés à ce qui était à l'époque, les marges du faubourg Saint-Symphorien :

- pour les Filles du Calvaire près de la porte éponyme, à l'Est.

- pour les Capucins, la porte de la Croix Quentin, à l'ouest.

Les bâtiments eux-mêmes ont largement ou totalement disparu. Les Filles du Calvaire ont abandonné assez rapidement le site initial pour occuper sur le plateau un emplacement beaucoup plus vaste : celui du Nouveau Calvaire où une plaque mémorielle est là pour le rappeler aux passants et aux visiteurs du quartier. C'est exactement dans la rue de l'Ermitage (ancienne rue du Vieux Calvaire) au n° 12.

 Un immense porche, une maison de cette époque... mais le souvenir est là...

 Enfin, la dernière plaque que nous avons à poser dans la rue qui porte aujourd'hui son nom.